Qu’est-ce que c’est Tonalestate? 12 luglio 2014
Il identifie le nom d’une localité (Passo del Tonale), car c’est dans ces lieux qu’il réunit, depuis plusieurs années, une compagnie d’hommes, quelle que soit leur provenance, de leur religion, de leur condition sociale et culturelle, unis par la volonté, mais je dirais presque l’urgence humaine, de sortir de son individualisme, qu’il soit de confort personnel ou souffert et indifférent.
Est un agir ensemble, le long d’une semaine culturelle, pour ne pas être dépassés par la menace que la réalité nous présente du danger de l’anéantissement de l’humain, mais, au contraire, trouver et faire l’expérience d’un lien entre les hommes, une fraternité que souvent, en revenant à qui l’a placée au cœur de l’homme, en tant que demande et désir, nous appelons agape.
Est aussi un opérer fait de pensée, d’ouvres et travaux, de créativité, de recherche, d’expériences sociales, éducatives et politiques, partages entre jeunes, de secours aux besoins matériels et spirituels aux plus diverses latitudes, proches et lointaines.
Chaque année, le Tonalestate se dote d’un thème auquel les invités portent leur contribution, une contribution susceptible de donner lieu à des questions, d’envisager des réflexions, des changements, de débats et de rencontres avec des expériences, y compris extrêmes, humainement dédiées, dans lesquelles sont soulevés des questions qui provoquent à une action d’autant plus déterminée et mature et où chacun puisse vivre impliqué comme acteur et non spectateur et où chacun puisse déjà entrevoir un morceau d’humanité nouvelle.
Est le travail de personnalités à l’œuvre (et, ici, je dois remercier nos amis présents, le Professeur Marcello Buiatti, l’historien Aldo Giobbio et le journaliste philosophe Raniero la Valle) qui, avec le temps, et avec une certaine dose de docilité à l’imprévu, ont connu, participé et en effet contribué à faire du Tonalestate, avec les nombreux jeunes qui chaque année et avec gratuité, le construisent, le lieu merveilleux de rencontre qu’ il est devenu, au cours des 13 dernières années.
Ce se rencontrer, à partir des nombreux lieux du Monde, dont des endroits éloignés, ensemble à tous ceux qui en souhaitent partager l’esprit, riverains ou touristes pour cette période, il est un petite graine qui pourra s’accroître, dans le temps et dans l’espace les plus divers, si chacun en devient l’acteur et le continuateur.
Il en était ainsi: surgis du Tonalestate, né en tant qu’association culturelle en 2001 à l’initiative, inlassable et plein d’amour pour les jeunes, du Professeur Giovanni Riva, plusieurs Centres d’Etudes Culturels sont nés en El Salvador, au Mexique, au Honduras, au Japon, en France, en Allemagne et en Belgique ainsi que en Italie.
Jamais la pauvreté matérielle et la nécessité de rechercher des fonds nous ont bloqués à poursuivre cette expérience.
Toutes ces présences, plusieurs centaines dans ces 13 ans, vous pouvez aussi les retrouver sur le site internet du Tonalestate que je vous invite à visiter: là, vous pourrez découvrir en partie l’enthousiasme de l’histoire du Tonalestate, mieux que mespauvres motspuissent le dire.
Le thème de l’édition 2014: cette année à Tonalestate, du 4 au 7 août, on parlera de l’Histoire, une question importante, énorme dans son ampleur et profondeur, telle qu’elle est dans notre esprit plein d’interrogations, implications, provocations; en somme, une semaine au cours de laquelle nous ne serons pas tranquilles dans notre possible indifférence et dans notre individualisme aisé.
Tout d’abord à l’Histoire nous aimerions poser beaucoup de questions, sur le temps et l’espace, sur le début et la fin, sur l’ensemble de la douleur et toutes les humiliations dont les êtres vivants, génération après génération, ont dû subir. D’Elle, nous souhaiterions obtenir le pourquoi de la mort et du nombre de décès injustes, nous aimerions demander si la peur et la terreur devront en permanence accompagner mères, pères, enfants.
Nous aimerions Lui demander si vraiment existent le bien et le mal, d’où ils ont lieu, et comment véritablement a surgi la vie, les hommes et cette Terre, bien aimée et souffrante.
Nous souhaiterions interroger l’Histoire s’il y a un avenir heureux vers lequel tendre la main ou si plutôt nous marchons sur un cercle sans issue ou bien sur une ligne allant vers un but?
Pour nous, femmes et hommes mortels et fragiles face à l’Histoire qui apparaît éternellement existante, ces questions nous semblent pleines d’attente: toutefois, il s’agit d’un terrain à enquêter, dans laquelle l’homme de bonne volonté pourra faire la différence?
Ou face à l’Histoire, à son déroulement, l’homme est souvent impuissant spectateur, faible et fragile jusqu’à se poser la question: «Pourquoi nous devons coopérer pour que le monde aille en avant s’il n’y a jamais rien de bon sous le soleil, si rien vaut la peine pour exister?»
L’Histoire ne semble pas s’attendrir devant le cri de l’homme comme nous le dit le poème de Montale qui figure dans le manifeste de Tonalestate; Elle est à court de nouvelles, mais à nouveau l’homme s’interroge, dans le silence, devant à l’Histoire, Bruta Facta, aux faits nus et crus, qui ne concernent ni le ciel, la terre comme dit le proverbe grec, mais l’homme indigné s’arrête et de son arrêt il peut se raviver le nouveau; pourrait également arriver que au désespoir il puisse opposer une aspiration àl’Espoirjamaisétouffée, comme une demande de bien adressée à l’Histoire.
Pourrait cela arriver à toute la création aujourd’hui et dans le temps qui sera?
Même aux personnes qui se retrouvent victimes aujourd’hui du mal d’autrui, d’une mal apocalyptique comme les guerres, les bombardements, les invasions, les actes de torture et les massacres? Et si il ne concerne ni le ciel ni la terra, qui concerne cela?
Concerne peut-être cette demande irrépressible que chacun de nous porte en soi? Il doit y avoir certainement une réponse, même si nous ne savons pas répondre, une réponse simple et non pas facile, comme simple et non pas facile est tout besoin que l’homme a en soi et rencontre en dehors de soi.
C’est comme si nous avions la soif et n’existait pas l’eau en vue de satisfaire cette soif.
Face à cette énigme du mal, du mal de l’Histoire et dans l’Histoire, «énigme irréductible de la souffrance» comme il l’écrivit Paul Ricoeur, nous sommes en position ni de l’optimisme ni de la désespérance absolue, mais plutôt d’un réalisme que soulève la question du mystère de la nostalgie du Bien qui nous est posée dans le cœur, cette nostalgie du totalement Autre.
Nos amis ici présents, nous aideront à Ponte di Legno et au Col du Tonale, à mieux approfondir et à développer cette brève introduction à l’echange.