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La vie politique dans une ville harmonieuse

9 Agosto 2012 Nessun Commento

Giorgio La Pira était convaincu que « Parmi toutes les sciences pratiques, la politique est principale et architecturale, car elle concerne le bien temporel ultime et parfait de la société humaine et de la personne ».  Il y a, dans cette déclaration, un engagement dans l’édification commune qui semble avoir disparu de l’horizon politique moderne. Dans cette citation, il y avait la force de croire que tout est politique, puisque la politique s’occupe de la cohabitation, de la justice et du bien commun. Si celle-là n’est plus la politique des partis d’aujourd’hui, cela ne signifie pas que dans le monde ne reste pas un élan vers l’édification de la polis. C’est en fait dans cette direction qui se dirige l’œuvre des hommes qui ont participé à Tonalestate 2012.

 Matteo Riva en est un. Conseiller régional et communal émilien, il nous explique son commencement en politique, engagement qui a été engendré par l’amitié avec un homme qui a fait « briller sa propre personne au service de l’homme ».  Il s’agit d’une lutte contre toute vision humaine bâtie sur les privilèges, sur la recherche d’enrichissement  et sur les réponses du pouvoir. Celle de Riva est une vision ouverte à construire un espace radicalement nouveau, dans lequel l’indignation vis-à-vis d’une réalité violente et profondément injuste est un devoir, exprimé par l’action et par les actes, pour contester la réalité.

Sur une échelle différente, mais avec la même logique, sont intervenus aussi Gian Guido Folloni, homme d’action sur des différents niveaux euro-asiatiques et président de l’Institut Italien pour l’Asie et la Méditerranée et Guido Barbera, responsable de CIPSI. Les deux intervenants ont analysé l’échiquier international pour chercher des possibles solutions  à l’impasse de l’attitude mondiale face aux conditions, de plus en plus dramatiques, des peuples, au nord comme au sud de la planète. Il y a des voies possibles : l’abandon des blocs du passé pour rechercher une union parmi les cultures, union capable de surmonter l’échec des vieux schémas et réaliser un future de bien-être en évitant l’affrontement définitif.

Au sein de cette vision politique, s’insèrent aussi les témoignages d’Albert Camus et Joseph Wresinski, racontés par le professeur Leclerc. Ces personnalités du siècle dernier, viennent de la pauvreté, connaissent la douleur, mais, bien que méconnus, donnent tous les deux, un témoignage de ceux que Camus définit « les muets », les misérables écartés à cause de la marginalisation au sein de la société qui devrait, au contraire, les accueillir.

Ils ont vécu leurs existences pour inclure les hommes les plus pauvres au sein de l’histoire, de laquelle ils ont été sans cesse mis à l’écart. Camus, par la force de la parole, et le père Wresinski par l’énergie de l’œuvre de charité, ont su rejoindre le besoin de tout homme et ont transformé la révolte et la honte en possibilité de fraternité.

Giorgio Fornoni, reporter et collaborateur de l’émission télévisée italienne Report, a ramené à Tonalestate certains morceaux de ses vidéo-document tournées aux quatre coins du monde. Là où l’injustice se dépasse -comme c’est le cas pour les nombreux génocides qui se déroulent actuellement dans le monde-  doit naître un élan de révolte à la misère,  élan adressé à ceux qui agissent pour supprimer l’autre. Si, en nous échappant de la vision réaliste de la justice, nous renonçons à intervenir, nous laissons l’injustice agir librement, nous la laissons crier, sans être contredite, que la justice n’habite plus le cœur des hommes.  C’est pour cela que Fornoni a voulu ouvrir sa vidéo en racontant sa rencontre aves les jeunes bénévoles de l’Association « I Sant’Innocenti », au Salvador en 2001, où il s’était rendu pour documenter la destruction due au tremblement de terre. Dans le champ des réfugiés où ont été accueillies des centaines de personnes, ces jeunes s’occupaient d’organiser une école, de fournir la nourriture, de faire face aux urgences sanitaires. Au départ ils n’étaient que des jeunes mais dans le temps, leur engagement est devenu, pour plusieurs parmi eux, une décision de vie. L’œuvre de cette Association (ISI) fait aussi l’objet d’une belle exposition aménagée dans les salles de Tonalestate 2012

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